D'OÙ VIENT LE CHIEN ?



L'éthologie des canidés


L'éthologie est l'étude scientifique du comportement des espèces animales, dans leur milieu naturel ou dans un environnement expérimental, par des méthodes scientifiques d'observation et de quantification des comportements animaux.


L'éthologie cherche à comprendre les interactions du chien avec son environnement et les autres membres de son espèce.

Aujourd'hui, il existe plus de 400 races différentes.


Leur intelligence


Leur intelligence instinctive leur permet de comprendre les mouvements du bétail et d'agir en conséquence.

Ils savent comment utiliser leur corps, leur voix et même leur regard pour guider les animaux et les diriger efficacement.


Toutefois, l'évaluation de leur QI repose à la fois sur leur capacité à établir des stratégies pour atteindre de la nourriture ou leur facilité à apprendre de nouveaux tours très rapidement.


Le loup versus le chien


Lorsqu'on compare un loup et un chien de taille similaire, on constate que le crâne du chien est environ 20% plus petit que celui du loup. Pour égaler la taille d’un crâne de loup, il faudrait un chien pesant environ 180 livres.

En examinant deux crânes de dimensions comparables – celui d’un loup de 120 livres et celui d’un chien de 180 livres – le cerveau du chien est, en moyenne, 10% plus petit que celui du loup.

La mâchoire d’un chien est nettement plus faible en comparaison à celle d’un loup.

De plus, les dents du chien sont significativement plus petites que celles du loup.


Omnivore et coprophage


Les loups et les chats sont des carnivores, tandis que les chiens, omnivores par nature, sont également connus pour leur comportement coprophage. En plus de leur alimentation variée, ils peuvent consommer des excréments d'autres animaux ainsi que des fruits et légumes.

À l'inverse, les loups ne mangent pas les excréments d'autres animaux.

Chez les chiens, ce comportement est parfaitement naturel. Il ne reflète ni un problème de santé ni un trouble comportemental.

Les loups, quant à eux, ont un régime principalement composé de viande et d'os, et consomment rarement des fruits ou des légumes.


Système digestif


Le système digestif du chien a évolué et diffère désormais de celui du loup.

Les loups, carnivores par nature, dépendent exclusivement de la viande pour obtenir les protéines essentielles à leur survie, car ils ne peuvent pas les synthétiser eux-mêmes.

Cela s'applique également aux chats et aux oiseaux. En revanche, le chien, en tant qu'omnivore, est capable de produire ses propres protéines en consommant une alimentation variée comprenant fruits et légumes.


Le chien descend du loup ! où l'inverse ?


Les gènes du loup et du chien sont quasi identiques, si bien qu'il est aussi plausible de dire que le loup descend du chien que l'inverse.


La domination


La notion de domination entre deux espèces animales est un mythe. Un loup ne domine pas un lièvre, tout comme un chien ne domine pas un chat. Un éléphant n’exerce pas de domination sur un tigre, pas plus qu’un homme sur un chien, ou un chien sur un homme.

Un chien ne domine pas ses chiots, tout comme un loup ne domine pas ses louveteaux. De la même manière, un homme ne domine pas ses enfants. Il les aime, les protège, les nourrit et les éduque. La domination n’a pas sa place dans ces relations!


Socialisation d'une espèce


Deux critères essentiels pour socialiser une espèce :

  • La distance de fuite de l'animal.

  • L'espace de fuite de l'animal.


Modification génétique


Si nous modifions le comportement d'un animal génétiquement, il faut savoir qu'il y aura une incidence sur d'autres caractéristiques : 


Voici quelques exemples de modifications qui pourraient survenir dans la génétique du chien après plusieurs générations.

    • Couleur de la fourrure
    • Longueur de la fourrure
    • Taille des oreilles
    • Type d'oreilles : pendantes ou droites
    • Longueur de la queue
    • Texture du pelage : doux ou raide
    • Tendance aux aboiements
    • Couleur des yeux
    • Longueur des pattes : courtes ou longues
    • Dysplasie de la hanche
    • Réactivité
    • Faible production d'adrénaline
    • Taille
    • Poids
    • Pigmentation de la peau
    • Prédisposition à diverses maladies
    • Nez aplati
    • Problèmes dermatologiques

Malheureusement, de nombreuses erreurs ont été commises, allant jusqu'à engendrer de véritables aberrations génétiques.


Résultat génétique 


Modifier un gène entraîne une cascade de conséquences, influençant divers facteurs interconnectés.

Par exemple, si l'on souhaite qu'un chien ait des oreilles orientées vers l'avant, il faut être conscient que cela peut provoquer d'autres changements corporels, parfois bénéfiques, parfois défavorables.

Ainsi, on espère que les éleveurs privilégieront des critères basés sur la santé des animaux, plutôt que sur des considérations purement esthétiques.


Le début


Il est presque certain que le chien descend du loup.

Cependant, ce qui fait débat, c'est l'idée que le chien serait simplement un loup moderne.

Les recherches scientifiques actuelles considèrent plutôt le chien comme une espèce à part entière, dotée de comportements spécifiques et uniques. Il occupe une niche biologique distincte de celle du loup.

Ainsi, le chien se différencie du loup, tant par ses instincts que par ses comportements.

Les chiens sont apparus dans les villages mésolithiques il y a plus de 15 000 ans.

L'homme n'a pas "créé" le chien. Ce dernier est apparu naturellement, et l'homme lui a simplement donné le nom de "chien".

Les races de chiens, telles que nous les connaissons aujourd'hui, n'existent que depuis environ 100 à 150 ans.


Mais revenons en arrière


Il y a plus de 15 000 ans, les nomades ont choisi de se sédentariser, de bâtir des villages, d’élever du bétail et de cultiver la terre pour commencer une nouvelle façon de vivre.

Là où il y a un village, il y a de la nourriture. Et là où il y a de la nourriture, les loups ne sont jamais loin, attirés par les dépotoirs.

Pourtant, les loups craignent les hommes, car les hommes les chassent.

Alors, qu'est-ce qui a poussé certains loups à devenir des chiens, tandis que d'autres sont restés des loups sauvages ?


Alors, on imagine quoi ?  (Interprétation)


Les loups ont appris à ajuster leur comportement en fonction de la distance de fuite qu'ils maintiennent face à la présence humaine.

Autrefois, certains loups n'hésitaient pas à s'approcher des villages. Tandis que certains étaient très craintifs envers les humains, d'autres l'étaient beaucoup moins.

Les loups les plus craintifs, vivant dans des environnements où la peur des humains était plus marquée, conservaient une distance de fuite plus importante (200 à 800' ou plus). Ces loups avaient plus de chances de s'accoupler avec des femelles partageant ce même comportement.

En revanche, les loups moins craintifs, vivant dans des environnements où la peur des humains était moindre, maintenaient une distance de fuite plus courte (100 à 400' ou moins). Ils étaient eux aussi plus enclins à s'accoupler avec des femelles au comportement similaire.

Les bébés qui développaient une plus grande peur des humains en grandissant avaient davantage de chances de s'accoupler avec des femelles partageant la même crainte.

En revanche, ceux qui craignaient moins les humains que leurs parents en grandissant étaient plus susceptibles de s'accoupler avec des femelles ayant, elles aussi, une moindre peur des humains.


Et on continue


Les loups ont dû s’adapter face à l’espace de fuite imposé par la présence humaine.

Les loups ressentant une plus grande peur des humains dans leur environnement développaient un espace de fuite plus étendu (environ 75 à 175 mètres ou davantage) et avaient plus de chances de s’accoupler avec des femelles partageant ces caractéristiques.

À l’inverse, les loups ressentant moins de peur vis-à-vis des humains développaient un espace de fuite plus restreint (environ 50 à 100 mètres ou moins) et avaient plus de chances de s’accoupler avec des femelles partageant cette même attitude.

Les louveteaux qui redoutaient les humains avaient tendance, en grandissant, à se reproduire avec des femelles partageant la même crainte des humains.

À l'inverse, les louveteaux moins craintifs que leurs parents préféraient s'accoupler avec des femelles qui, elles aussi, étaient moins effrayées par la présence humaine.

Au fil des générations, les loups les plus peureux se sont éloignés des villages pour rester dans les forêts, tandis que les loups les plus audacieux sont restés près des habitations, profitant d'une source de nourriture plus régulière et abondante.


Modification génétique : (Vous vous rappelez)


(Si nous modifions le comportement d'un animal génétiquement, il faut savoir qu'il y aura une incidence sur d'autres caractéristiques : )

En modifiant naturellement certaines caractéristiques, comme la distance et l'espace de fuite :

Au fil de nombreuses générations, les loups qui restaient à proximité des villages ont probablement commencé à japper. Leur pelage a changé, ils ont développé deux cycles d’œstrus par an, leur couleur de fourrure a varié, et des modifications comme une queue plus courte ou des oreilles tombantes sont apparues.

Ce processus s'est déroulé entièrement sans intervention humaine.

L'apparition des chiens est le résultat d'un phénomène naturel.

Elle reflète simplement l'adaptation de certains loups à un nouvel environnement, notamment alimentaire.

Ce processus d'adaptation est commun à de nombreuses espèces.

Le chien, cependant, se distingue comme un maître incontesté de l'adaptation.


Est-ce que le chien est un prédateur ?


Un chien chasse-t-il pour se nourrir ? Pas du tout !

Seuls 2% des chiens sont de véritables prédateurs.

Les comportements de prédation du chien se décomposent en plusieurs étapes :

Rechercher - fixer - poursuivre - attraper - tuer - déchiqueter. Cependant, très peu de chiens vont jusqu'à manger leur proie.

Un chien ne chasse pas pour se nourrir. Il ne ressent pas la faim, et même en cas de faim, seulement 2% des chiens consommeraient une proie.

Le chat est un prédateur naturel. Il chasse, poursuit et tue ses proies, mais ne les mange pas toujours. Comme nous le nourrissons, il n'a souvent pas faim. Lorsqu'il ramène une proie à la maison, il semble vouloir nous la montrer plutôt que la consommer.

Le loup, également un prédateur, peut chasser et tuer sans consommer sa proie s'il n'a pas faim.

La plupart des chiens, s'ils vivaient dans la nature, auraient du mal à survivre. Leur instinct ne prévoit pas toujours la chasse et la consommation de proies.

De nombreuses races de chiens ne seraient pas capables de s'adapter à la vie sauvage. Beaucoup souffriraient d'anxiété ou succomberaient à diverses maladies.

Les chats, en revanche, s'en sortiraient très bien dans un environnement naturel.